Trio Fractal


Accordéon : Clément COUYSSAT Violon : Beatriz Lopes da Silva Violoncelle : Fernando ESPIRITO SANTO Dans ce trio, l'accordéon, le violon et le violoncelle ne sont plus utilisés comme des instruments de musique mais traités comme des producteurs de sons. Ainsi se crée une réelle symbiose entre ces trois artistes, avec cette parfaite symétrie que forme la structure fractale. Ce trio vous présente un véritable Voyage à travers le modernisme, d'une grande diversité quant aux effets instrumentaux, vous feront entendre différents effets de timbres et de couleurs. Elles exploreront la complémentarité entre les deux instruments à cordes et l'instrument à vent qu'est l'accordéon dans une myriade sonore fusionnelle créant des perceptions insoupçonnées. Construit autour d'un axe central de pièces originales contemporaines, ce voyage musical est également composé « d'éclats » musicaux avec des transcriptions (Piazzolla, Bloch...).
Le Show


L'objectif principal de ce spectacle consiste à présenter le répertoire classique et contemporain (transcription, création) de l'accordéon et d'illustrer cela à travers une histoire. Celle du parcours de Clément Couyssat ainsi que celle de l'accordéon, toutes deux intimement liées. L'accordéon est un instrument très récent qui est encore aujourd'hui en pleine évolution dans sa fabrication mais également dans la construction de son répertoire. Au programme de ce concert sont abordés des œuvres transcrites de A.Vivaldi, JS.Bach ou encore E.Granados, ainsi que des pièces originales de Piazzolla (interprétées au Bandonéon), ou encore des œuvres célèbres de V.Zolotarev ou E.Piaf. Enfin, nous trouvons des compositions personnelles et des œuvres contemporaines. Ce projet fait suite à la sortie de l'album « SEUL » de Clément Couyssat. Le programme musical de ce spectacle est associé à un véritable spectacle lumineux utilisant uniquement des effets « modernes », des voix-off accompagnées par des productions musicales assistées par ordinateur composées et crées sur commande par le beatmaker Thibaut GREVSEN. Un univers audio-visuel est aussi proposé présentant un court-métrage et des effets visuels diffusés sur grand écran. Nous pouvons observer une réelle volonté de créer un spectacle vivant autour de l'accordéon de concert autour d'un fil conducteur et de présenter un répertoire dit « savant » sous une forme tout à fait moderne.
Simon KAPLAN - Accordion Sonata


Ce fut une expérience merveilleuse que de collaborer avec Clément sur ce projet de sonate pour accordéon. Notre rencontre en Belgique fut un véritable coup de foudre artistique et nous partageons le même goût pour l'innovation musicale. Clément m'a permis de découvrir les multitudes de possibilités qu'offre l'accordéon et le processus compositionnel, fondé sur de nombreux échanges concernant des précisions organologiques ou liées à la jouabilité de son instrument redéfini quart-de-tonalement pour cette œuvre, s'est déroulé en étroite collaboration avec lui. Mon esthétique diahémitonique, laquelle repose sur le système de composition quart-de-tonale éponyme que j'ai inventé en 2021 et que je continue de développer au cours de mes recherches académiques jusqu'à ce jour, ouvre la porte à un monde de l'inconscient et du rêve, et ce en raison des fréquences et des rythmes employés qui s'appuient sur des résonances au-delà du consciemment audible. C'est à travers cette coloration onirique que j'invite tant l'interprète que l'auditeur à explorer mon univers sonore. Cette sonate pour accordéon, inspirée par les canons de la rhétorique grecque antique, s'apparente à un discours. Une introduction fantasque utilisant la virtuosité et le spectaculaire comme effets de manche destinés à capter l'attention de l'auditoire prélude à l'exposition des idées, lesquelles se voient développées dans l'argumentaire après une brève digression. La péroraison conclut ensuite l'argument, de sorte qu'une certaine sérénité puisse, enfin, émerger du chaos.
Thomas FOGUENNE - Disparity


Disparity pour accordéon chromatique est le deuxième volet du cycle “Les villes invisibles” entamé en 2024. Ce cycle est né de ma fascination pour le recueil éponyme d'Italo Calvino et son projet est d'ajouter aux hallucinations bigarrées de Calvino mes propres élucubrations sonores. Ville-monde, ville-univers,… chaque ville est construite comme un microcosme particulier, écrite pour un instrument ou un ensemble instrumental différent. Ville-rhizome, ville-chemin,… chaque ville est le rêve, le souvenir, l'extrapolation, l'échappée déformée d'une autre. Disparity rend hommage à Alexander Calder à travers deux concepts qui lui étaient chers : le mobile et la disparité. Le mobile pensé comme objet sonore est l'inspiration centrale de cette pièce, il en fournit la matière harmonique et gestuelle qu'il décline sous plusieurs formes plus ou moins stylisées. La disparité chère au sculpteur américain est elle aussi fondatrice. L'accordéon en tant qu'instrument m'apparaît comme une belle illustration du concept de disparité : sous l'apparente symétrie de sa facture, il révèle ses asymétries profondes générant des possibilités et des contraintes distinctes dont l'exploration est au coeur de la pièce, rendues audibles notamment par le geste surexploité de relais entre les deux claviers sur des notes identiques en hauteur mais timbralement et spatialement distinctes. Disparity est dédiée à Clément Couyssat.
Sébastien FARGE - Sonate n°1


Écrite pour accordéon à basse standard, cette sonate célèbre un monde sonore façonné d'un clavier mélodique et d'un clavier aux accords préfabriqués — une architecture singulière, familière aux accordéonistes du répertoire populaire. J'ai voulu saluer l'héritage de figures emblématiques de l'accordéon comme Marcel Azzola, André Astier, Joss Baselli... et de tous ceux qui ont donné à cet instrument ses lettres de noblesse. Ici, la main gauche se déploie comme un orchestre miniature, pensée comme une entité orchestrale à part entière, venant dialoguer avec la ligne mélodique épurée de la main droite. L'écriture, parfois polytonale, joue avec les timbres, les textures et les jeux propres à l'instrument, créant une matière sonore singulière. Au fil de la pièce, surgissent également des moments d'exigence technique et d'éclat, où la virtuosité se mêle à l'expressivité ; une virtuosité assumée, dans la lignée de celle des grands accordéonistes de l'époque ... En filigrane, un menuet vient murmurer l'esprit des grandes valses. d'antan tel une danse revisitée, empreinte de tendresse et de mémoire. Par son interprétation sensible, Clément fait résonner l'histoire vivante de l'accordéon, où la spécificité des accords préfabriqués devenir matière vibrante, au service de l'émotion, du geste, et du souvenir.